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Chants de messe par thème
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Accueil 96
Comme nous le dit l'Eglise, le chant d'entrée ouvre la célébration et fait entrer dans le mystère que nous allons célébrer (temps ou fête). Ce chant est important car il favorise l'union des fidèles rassemblés, et leur fait prendre conscience qu'ils sont réunis par Dieu, d'où l'importance d'un chant participatif. Enfin, il accompagne la procession du prêtre et des ministres jusqu'à ce qu'ils soient en place comme le Christ entre dans son Temple au milieu de son peuple.
Kirié / Seigneur prends pitié 39
L’acclamation grecque Kyrie éléison signifie « Seigneur, prends pitié ». Elle existe dans la Septante, traduction grecque de l’Ancien Testament (IIIe s. avant Jésus Christ) : on la trouve surtout dans les Psaumes (4, 2 ; 6, 3 ; 9, 14 ; 25, 11 ; etc.). Dans le Nouveau Testament, elle est adressée à Jésus (Mt 15, 22 ; 20, 30). Le Kyrie éléison apparaît dans la liturgie au IVe siècle, en Syrie et en Palestine : il est une réponse des fidèles aux intentions de la prière universelle que donne le diacre. En Occident, saint Benoît (début du VIe s.) parle du Kyrie, dans sa Règle, comme de la première invocation des litanies récitées à la fin des offices. Saint Grégoire le Grand (590-604) témoigne que le Kyrie est chanté à Rome au début de la messe par les clercs ou par la schola et repris par les fidèles ; on y ajoute — ce que ne font pas les Orientaux — l’invocation parallèle Christe éléison.
Dans la pratique actuelle de la liturgie romaine, on chante ou on récite alternativement deux Kyrie, deux Christe et deux Kyrie, après la préparation pénitentielle qui ouvre la messe. On peut aussi dire trois fois chacune des invocations, comme cela est prévu dans quelques Kyrie grégoriens (pour le chant, voir Kyriale). Dans un cas comme dans l’autre, la portée trinitaire des invocations est manifeste. Dans les litanies chantées pour les Rogations ou dans les grandes cérémonies (baptêmes, ordinations, dédicaces, consécration des vierges, etc.), la triple invocation constitue le début de la prière. A la fin de l’office, les trois invocations sont chantées une seule fois : elles introduisent le Pater et l’oraison. On peut aussi prendre le Kyrie éléison pour la réponse des fidèles à la Prière universelle.
Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés
La doxologie grecque qui, traduite en latin, commence par le mot Gloria, est originairement une hymne du matin. Elle est une reprise de plusieurs textes scripturaires, spécialement de la louange entonnée par les anges dans la nuit de Noël (Lc 2, 13-14), d’où son nom d’ « hymne angélique » (cf. aussi Jn 1, 29 ; Ps 109, 1 ; Ac 2, 34-36). Elle remonte au moins au IVe siècle, mais n’entre dans la messe romaine qu’au début du VIe, utilisée d’abord à la seule messe de minuit à Noël, puis tous les dimanches et aux fêtes de martyrs ; plus tard, elle fut réservée au pape, puis aux évêques.
Aujourd’hui, on récite, on dialogue ou on chante le Gloria tous les dimanches, sauf en Avent et en Carême, et à toutes les Solennités et Fêtes.
L’autre doxologie trinitaire qui commence par le mot Gloria est beaucoup plus courte : Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto … Dans la liturgie des Heures, et parfois à la messe, elle est la conclusion habituelle des Psaumes ou des parties de Psaumes, comme aussi de la plupart des Cantiques. Dans la liturgie, l’assemblée reçoit communication de la Gloire du Père, par le Fils et dans l’Esprit ; comme le Fils et grâce à l’Esprit des fils, elle « rend gloire », elle répète : Gloria.
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Psaumes 134
Le mot grec psalmos (du verbe psalléin) exprime l’action de toucher une corde pour la faire vibrer ; il évoque d’abord le jeu d’un instrument à cordes, puis l’air joué, enfin le texte chanté avec accompagnement instrumental. David apparaît dans l’Écriture comme un bon joueur de cithare (1 S 16, 16-23), capable de composer de véritables poésies (2 S 1, 17-27), apte donc à devenir l’initiateur de ces poèmes religieux chantés et accompagnés que sont les Psaumes (cf. 1 Ch 16, 4-36).
Le livre des cent-cinquante Psaumes lui est attribué, bien que la moitié d’entre eux seulement portent son nom dans leur titre ; en fait, il s’agit plus d’un hommage à un artiste religieux génial que d’un label d’authenticité. Pourquoi ces cent-cinquante Psaumes, composés en Israël entre le Xe et le Ve siècle avant notre ère, restent-ils les prières et les « louanges » par excellence ? C’est que tout l’humain vibre en ces chants qui lancent vers Dieu l’adoration, la complaisance et la paix, mais aussi la haine qu’ils exorcisent, l’angoisse et la peur, l’accablement et l’espoir, le désir et l’attente dans la confiance retrouvée.
Tous les psalmistes ne répètent-ils pas sur tous les tons la recommandation de l’un d’entre eux : « Décharge sur Yahvé ton fardeau et lui te subviendra ; il ne peut laisser à jamais chanceler le juste » (Ps 54, 23) ?
Rien de ce qui est humain n’est étranger à Dieu ; l’Homme-Dieu, Jésus, a repris pour son compte et pour le nôtre tous ces accents sortis d’un cœur brisé (Ps 50, 19), et l’Église, à sa suite, ne cesse de les faire siens. La psalmodie, ou chant des Psaumes, constitue la substance même de la liturgie des Heures qui, toutes les quatre semaines, chante à nouveau le Psautier dans sa quasi intégralité (les ordres contemplatifs le reprennent dans l’espace d’une seule ou de deux semaines).
Les chants de la messe sont empruntés aux Psaumes dans leur très grande majorité (voir Graduel) ; entre les deux premières lectures, un Psaume est prévu (entre la première lecture et l’évangile, en semaine). La célébration des sacrements et des sacramentaux fait presque toujours intervenir un Psaume ou quelques versets psalmiques, tant il est vrai que l’Église a besoin de ces chants qui la font marcher vers la rencontre avec Dieu et qui lui donnent cœur dans la lutte contre les forces du mal.
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Méditation 54
Le chant fait vibrer nos cellules et réjouit notre âme.
Par la pratique des mantras et de chants sacrés de différentes traditions, nous nous relions à notre nature sacrée.
Nous nous ouvrons à La Présence et nous la laissons faire.
La joie, la paix, la lumière, sont autant de cadeaux qu’Elle nous fait.
Au plaisir de chanter
Acclamation hébraïque qui joint à l’impératif de la deuxième personne du pluriel du verbe hâlal (« louer ») le diminutif de Yahvé : hallelou-Yah ; elle signifie donc littéralement : « louez Yah » « louez Yahvé ». On la trouve vingt-trois fois dans les Psaumes, et uniquement en eux, dans la Bible hébraïque ; elle encadre les Psaumes 105, 112, 134, 145-150, auxquels elle sert d’inclusion. Noter qu’elle semble se multiplier, à mesure que l’on arrive à la fin du Psautier, au moment où la prière inspirée d’Israël se résout progressivement dans la jubilation pure.
La liturgie juive, comme la liturgie chrétienne, qui utilisent largement, l’une comme l’autre, le livre des Psaumes, ne pouvaient manquer d’adopter l’Alleluia pour en faire un des refrains les plus simples, soit au début et à la fin des Psaumes, soit comme refrain au cœur de la psalmodie (voir Antienne). L’Église latine en a fait le refrain très orné du Psaume que l’on chante avant l’évangile : dans le Chant grégorien, la mélodie développe longuement la dernière syllabe qui est, comme il vient d’être dit, le diminutif du Nom même de Yahvé ; cette complaisance musicale, sorte de plus-être dans l’ordre de l’expression, porte le nom de jubilus (voir une raison pratique au mot Prose).
Cri de jubilation de l’Église, l’Alléluia donne le ton de toute la liturgie ; dans le temps pascal surtout, il revient constamment ; en signe de pénitence, on l’omet durant le Carême.
Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés
Le mot latin credo, qui signifie « je crois », est le premier du Symbole de la foi (voir Symbole). Un Credo est un ensemble structuré d’articles de foi, une sorte de condensé de la foi chrétienne. Le premier Credo chrétien a été prononcé par l’aveugle-né ; à la question du Seigneur, après sa guérison : « Crois-tu au Fils de l’homme ? », il répondit : « Je crois, Seigneur ! » (Jn 9, 36-38). De même, lors de l’illumination baptismale qui comportait originairement trois immersions dans la piscine, celui qui baptisait demandait avant chacune des immersions : « Crois-tu en Dieu le Père tout-puissant ? Crois-tu en Jésus-Christ ? Crois-tu en l’Esprit Saint ?» A chaque fois, le catéchumène répondait : « Je crois ». Ce sont encore les questions que le célébrant pose lors de la rénovation des promesses du baptême, au cours de la Vigile pascale.
Le Credo a donc une origine liturgique, baptismale ; il n’est que le développement des questions posées au baptême. Signe de reconnaissance entre les chrétiens, pierre de touche pour l’unité de la foi, il devint le point d’aboutissement des précisions dogmatiques, spécialement lors des conciles de Nicée (325) et de Constantino-ple (381).
Si le Credo apporte la vie divine au baptisé, en tant qu’il est le oui à l’œuvre de l’Esprit Saint, on comprend que sa reprise communautaire, au cœur de la messe, amène un renouveau de vie spirituelle. Aussi l’Église demande-t-elle que les fidèles proclament ou chantent le Credo aux messes des dimanches et des Solennités. On peut utiliser l’antique Symbole des apôtres — celui qui commence le chapelet —, ou, suivant l’usage le plus répandu, le Symbole de Nicée-Constantinople.
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Refrain PU 55
La Prière universelle ou Prière des fidèles est l’intercession de l’assemblée liturgique en faveur des besoins du monde et des membres, vivants ou morts, de la communauté.
La tradition liturgique ancienne a connu cette Prière (Eucologe de Sérapion, évêque de Thmuis au IVe siècle, Constitutions apostoliques vers 380). Elle s’origine probablement à des influences de la liturgie juive et à l’ordre donné par saint Paul à Timothée : « Je recommande avant tout qu’on fasse des demandes, des prières, des supplications, des actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois et tous les dépositaires de l’autorité, afin que nous puissions mener une vie calme et paisible en toute piété et dignité. Voilà ce qui est bon et ce qui plaît à Dieu notre Sauveur, lui qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Tm 2, 1-4).
La Prière universelle comporte une invitation du prêtre, une série d’intentions données par le diacre, ou, à son défaut, par un ou plusieurs membres de l’assemblée ; tous expriment leur prière par une acclamation ou une réponse après chaque intention ; enfin, le prêtre conclut par une oraison. La suite habituelle des intentions est à peu près la suivante : pour l’Église, ses pasteurs et ses fidèles ; pour ceux qui ont autorité dans le monde, afin qu’ils lui ménagent une vraie paix dans la justice ; pour ceux qui souffrent ; pour les défunts ; pour les besoins particuliers des membres de l’assemblée ; pour l’assemblée tout entière.
A la messe, la Prière des fidèles fait transition entre la liturgie de la Parole, qui suscite les demandes, et la liturgie eucharistique ; plus précisément, elle intervient après l’évangile, éventuellement après l’homélie, ou après le Credo qui suit l’homélie. A l’office de Laudes et de Vêpres, une Prière universelle, ou intercession est prévue dans le rite de conclusion, avant le « Notre Père » et l’oraison. La célébration de la plupart des sacrements comporte une Prière des fidèles.
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Sanctus 31
Mot latin signifiant « Saint ». Le Sanctus est la triple invocation au Dieu Saint, que développe le chant traditionnel faisant suite à la Préface de la Prière eucharistique. L’acclamation au Dieu trois fois Saint est reprise à la vision inaugurale du prophète Isaïe, qui entendit les séraphins se crier l’un à l’autre : « Saint, saint, saint est Yahvé Sabaoth, sa Gloire emplit toute la terre » (6, 3). La formule qui suit : « Hosanna au plus haut des cieux. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des cieux » est l’acclamation des Juifs à Jérusalem, lors de l’entrée messianique de Jésus, au jour des Rameaux (cf. Mt 21, 9 et parallèles) ; elle est empruntée, pour l’essentiel, aux versets 25 et 26 du Psaume 117, psaume qui anticipe la venue glorieuse du Messie. Voir Sabaoth.
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Anamnèse 34
Du grec ana « vers le haut » et mnésis « action de se souvenir ». Prière Canon de la messe, qui vient immédiatement aprés la consécration. Elle se greffe aprés l’acclamation des fidèles, sur l’ordre de réitération qui conclut le récit de l’institution eucharistique : « Faites ceci en mémoire de moi » (en grec eïs tèn émèn anamnèsin, Lc 22,19 et 1 Co11, 24-25).
Les formules d’amamnèse sont trés reconnaissables. La prière Unde et memores du canon romain commence ainsi : « C’est pourquoi nous aussi, tes serviteurs, et ton peuple saint avec nous, faisant mémoire… ». Les expressions de la Prière eucharistique 3, par exemple sont voisines : « En faisant mémoire de ton Fils… ».
Souvenir « eucharistique » c’est à dire reconnaissant, de l’Eglise , l’anamnèse est aussi un appel au souvenir de Dieu ; ainsi l’actualisation liturgique du sacrifice de la nouvelle Alliance peut-être comprise comme la rencontre du souvenir descendant de Dieu – dont la mémoire ne saurait être en défaut – et du souvenir montant de l’Eglise obéissant à l’invitation du Seigneur. Voir mémorial.
Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous
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Cette triple acclamation chantée au Christ au moment de la fraction, à la messe, n’est que la reprise d’une invocation qui se trouve littéralement dans le chant du Gloria : « Agneau de Dieu, qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous » (la troisième fois, on demande : « donne-nous la paix »).
La formule s’origine dans la désignation de Jean-Baptiste, au moment du baptême de Jésus dans le Jourdain : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29).
Au-delà, elle évoque le sacrifice du Serviteur souffrant, tel que le prophète Isaïe l’a décrit à l’avance : « Ce sont nos souffrances qu’il portait et nos douleurs dont il était chargé. Yahvé a fait retomber sur lui nos fautes à tous. Maltraité, il s’humiliait, il n’ouvrait pas la bouche, comme l’agneau qui se laisse mener à l’abattoir, comme devant les tondeurs une brebis muette, il n’ouvrait pas la bouche » (53, 4.6.7).
Dans la musique grégorienne, comme dans la tradition polyphonique ancienne et dans les « Messes » classiques, l’Agnus Dei est une pièce particulièrement chargée d’émotion et d’humilité aimante. Les compositeurs l’ont toujours soignée.
Son insertion dans la messe romaine remonte au VIIe siècle. Il arrive que l’on expose sur l’autel, ou à un autre endroit de l’église, le samedi in albis (samedi dans la semaine de Pâques), des Agnus Dei. Ce sont des médaillons de cire, représentant l’agneau couché, maintenant la croix dressée au moyen d’une de ses pattes. Il s’agit d’une coutume romaine, liée au cierge pascal : les fidèles auraient eu l’habitude de recueillir des fragments de ce cierge le Samedi saint, pour s’en servir comme d’une protection contre le démon. Tardivement, une bénédiction solennelle des Agnus Dei par le pape est prévue : elle a lieu tous les sept ans. Une telle pratique est une forme de dévotion au Christ mort et ressuscité ; elle est aussi un signe d’attachement à Rome.
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Le « Notre Père » (Mt 6, 9-13 ; cf. Lc 11, 2-4) a une place privilégiée dans la liturgie. A la messe, on le chante après la conclusion de la Prière eucharistique ; réconciliée avec le Père grâce à l’oblation renouvelée du corps et du sang du Christ, l’assemblée ose s’adresser à lui du même cœur que Jésus (cf. Jn 20, 17) et dans l’élan de l’Esprit Saint (cf. Rm 8, 15). Dans la liturgie des Heures, le « Notre Père » est dit par tous — par le Père Abbé dans la Règle de saint Benoît — au moment de la conclusion des offices du matin et du soir. Il intervient souvent dans la célébration des sacrements et des sacramentaux.
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Communion 71
Le terme latin communio, comme son équivalent grec koïnônia, exprime d’abord une union stable de personnes, une communauté qui communicat, c’est-à-dire qui privilégie la mise en commun (communis), le partage, la communication.
La communion chrétienne, c’est l’union des fidèles entre eux, fondée sur leur union à Dieu. La source et le terme d’une telle communion est l’unité des trois Personnes de la Trinité ; l’apôtre saint Jean commence sa première lettre par ces mots : « Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous. Quant à notre communion, elle est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ » (1, 3).
Jésus est venu réunir, par son sacrifice, les enfants de Dieu dispersés (Jn 11, 52), en les faisant entrer dans l’unité même du Père et du Fils (Jn 17, 11.21.22.23). L’Eucharistie, qu’il a laissée aux siens en témoignage suprême d’amour, constitue l’aliment divin capable de créer et de restaurer l’unité des disciples du Christ : actualisation sacramentelle de l’unique sacrifice sanglant, elle est aussi le « moyen » privilégié offrant aux chrétiens la possibilité d’être insérés dans la vie même de Dieu. La « communion » eucharistique est, en ce sens, la réception du corps et du sang du Christ en aliment d’immortalité.
Communier au corps et au sang du Christ, c’est entrer dans son mystère pascal et partager sa destinée. La communion eucharistique édifie l’Église et réalise la « communion des saints » (article du Credo) : recevoir le corps du Christ, c’est trouver sa place dans son Corps mystique et vivre l’union nuptiale de l’Époux et de l’Épouse. Assimiler le Christ consiste à devenir ce qu’il est, c’est-à-dire le Fils, pour exercer pleinement la vie filiale : « De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé et que je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi » (Jn 6, 57).
L’aboutissement de la communion eucharistique est donc la vie trinitaire, condensée, pour ainsi dire, dans le Don de l’Esprit Saint, qui est le lien vivant du Père et du Fils. En attendant que soit totalement manifesté ce que nous sommes (1 Jn 3, 2), dans la Gloire, la communion eucharistique nous fait chaque jour pénétrer davantage dans le Mystère du Christ (cf. Ep 3, 2 suiv.), à la mesure de notre disponibilité et de notre faim (cf. Jn 6, 11).
En soi, la communion sous les deux espèces est la plus significative, mais, pour des raisons pratiques, elle n’est pas toujours possible ; aussi l’Église précise-t-elle les circonstances où elle est permise. Le Code de droit Canon de 1983 permet de communier une seconde fois dans la même journée, si l’on participe à une nouvelle célébration eucharistique (Canon 917). Faut-il rappeler que l’Eucharistie est un aliment des vivants ? Pour recevoir la communion, il est nécessaire de n’avoir pas conscience d’une faute qui aurait porté un coup fatal à l’amitié divine. Avant de recevoir l’Eucharistie, un geste de respect s’impose. Voir Intercommunion, Jeûne, Sacrifice.
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Chants d'envoi 100
La bénédiction finale
Au moment où la messe va s'achever, le prêtre confirme l'assemblée dans la grâce de Dieu. Il prononce une bénédiction, en marquant celle-ci du signe de la croix. L'assemblée va se disperser. Par la bénédiction finale, le prêtre exprime une dernière fois la faveur de Dieu pour son peuple.
L'envoi
Le « cadeau » reçu à la messe doit être partagé et communiqué par le témoignage. Le chrétien est donc un apôtre.
Le diacre ou le prêtre dit : « Allez dans la paix du Christ ».
L'assemblée répond : « Nous rendons grâce à Dieu ».
Du latin virgo : « jeune fille intacte ». La Vierge par excellence est Marie qui, lors de l’Annonciation, rappelle à l’ange Gabriel qu’« elle ne connaît point d’homme » (Lc 1, 34). A la suite de Notre Dame et à l’invitation du Christ (cf. Mt 25, 1, 13), des jeunes filles chrétiennes ont, dès les premiers siècles, fait le vœu de virginité, d’abord de façon privée, puis, à partir du IVè siècle surtout, de façon publique.
Les sacramentaires anciens conservent les vénérables prières de consécration des vierges, celle du léonien particulièrement, reprise dans le rituel restauré. Comme toutes les grandes cérémonies de consécration de personnes (ordination, profession), la consécration des vierges comporte une allocution initiale du célébrant (habituellement l’évêque), des questions manifestant le propos de la candidate, le chant des litanies et la prière consécratoire ; suit la remise de l’anneau et, éventuellement, du voile et du livre de la liturgie des Heures.
Pour les moniales, le rite de la consécration des vierges est habituellement lié, dans une même cérémonie, à la profession solennelle. Pour les fêtes des saints, un commun des vierges est prévu, dans le missel et dans le livre des Heures.
Avec Marie et les saintes Vierges, celles qui font le vœu de virginité ne sont pas privées de noces, comme dit saint Augustin : elles rappellent aux fidèles que toute l’Église, en sa destinée ultime, est l’Épouse du Christ (cf. Mt 9, 15 ; Jn 3, 29), cette Jérusalem céleste que l’Apocalypse présente « comme une jeune mariée parée pour son époux » (21, 2 ; cf. Ep 5, 25-32).
Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés
Adventus, en latin, signifie « avènement ». Le temps liturgique de l’Avent est consacré à une ardente préparation de la venue du Seigneur. Il commence le quatrième dimanche avant Noël. Marqué par une pénitence de tonalité joyeuse, il utilise les ornements violets ; on se passe habituellement d’accompagnement musical pour les chants liturgiques, et d’ornementation florale.
L’Avent célèbre le triple avènement du Seigneur : sa naissance à Bethléem dans le passé, sa venue dans les cœurs par la grâce, et son retour glorieux à la fin des temps. Dès le début de l’année liturgique, la triple référence au passé, au présent et à l’avenir, qui appartient à la structure de la liturgie ici-bas, est rendue manifeste (voir Mémorial).
On passe sans heurt d’une année liturgique à une autre. Les derniers dimanches du temps ordinaire préparent à la Parousie du Seigneur et au jugement dernier ; la fête du Christ-Roi en est l’aboutissement. Le début de l’Avent considère surtout le dernier avènement du Christ (avenir). A partir du 17 décembre commence une grande semaine de préparation à Noël, plus attentive à la commémoration du mystère de l’Incarnation et de la naissance du Sauveur (passé), pour que nous puissions mieux recevoir la grâce du salut (présent). La liturgie actualise ainsi le passé dans le présent, pour instaurer l’avenir ; elle le fait avec un art consommé, signe de la plénitude dont elle est dépositaire.
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Chants Noël 50
Déformation populaire du mot latin natalis (dies) : « jour de la nativité ». La Nativité par excellence est celle du Seigneur Jésus, célébrée le 25 décembre ; non d’abord sa naissance éternelle, comme Verbe, dans le sein du Père, mais sa naissance humaine, du sein de Marie, dans l’étable de Bethléem. La Solennité de Noël est le centre du cycle de la Nativité, préparé par le temps de l’Avent, suivi par le temps de Noël, la Solennité de l’Epiphanie, le temps de l’Épiphanie ; la Fête du Baptême du Seigneur conclut tout le cycle
De même que les évangiles de l’enfance ont été rédigés après l’annonce centrale de la Pâque — ni l’évangile de saint Marc, ni l’évangile de saint Jean ne parlent de l’enfance de Jésus —, de même la célébration du cycle de Noël est plus tardive que la célébration du Mystère pascal : elle date aproximativement du IVe siècle et semble postérieure à la fête de l’Epiphanie, venue d’Orient.
Elle fut instituée à Rome, avant 336, et fixée au 25 décembre dans le but de christianiser les fêtes païennes du Natalis Invicti, c’est-à-dire du soleil qui, au solstice d’hiver, se remet à grandir en force et en éclat ; le Christ, selon l’expression du livre de Malachie est « le Soleil de justice » (3, 20). A partir de Noël, Jésus croît, tandis que Jean-Baptiste décroît à partir du 24 juin, soltice d’été ; ainsi est illustrée, par l’astronomie et par la liturgie, la parole du Précurseur : « Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse » (Jn 3, 30).
Du grec épiphanéia : « apparition » ; de épiphainéin : « paraître ou briller sur ». La Solennité de l’Epiphanie célèbre la manifestation de Jésus comme Messie. La fête est venue d’Orient où elle a été fixée au 6 janvier : fête des lumières, fête de l’eau, elle est beaucoup plus la célébration de l’inauguration du ministère public du Christ, lors de son baptême au Jourdain, qu’une festivité des événements de l’enfance de Jésus.
En Occident, l’Epiphanie, fixée au 6 janvier ou au dimanche situé entre le 2 et le 8 janvier, est surtout la fête des Mages ou des « Rois ». Les manifestations inaugurales de la vie publique ne sont pas oubliées, puisque l’office de la fête parle des trois mystères de ce jour comme n’en faisant qu’un : l’adoration des Mages, le baptême de Jésus et les noces de Cana (cf. Antienne de Magnificat aux secondes Vêpres) ; il faut dire cependant que les Mages retiennent presque toute l’attention.
Pour laisser à l’Epiphanie toute sa dimension de « Pentecôte » du cycle de la Nativité, l’Église latine a récemment instauré la Fête du Baptême du Seigneur, célébrée le dimanche qui suit l’Epiphanie. Un antique usage de la liturgie romaine fait annoncer solennellement les dates des fêtes mobiles, après le chant de l’évangile, le jour de l’Epiphanie (voir Annonce).
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Simplification pour quadragesima (dies) : le « quarantième » (jour) avant Pâques. Le Carême est le temps de préparation à la célébration annuelle du mystère pascal : il est marqué par la pénitence et par l’appel à la conversion. Il dure quarante jours : Moïse et Elie s’étaient préparés quarante jours à rencontrer Yahvé (Ex 24, 18 ; 1 R, 19, 8) ; Jésus lui-même a lutté quarante jours avec Satan (Mt 4, 2). On ne fait pas pénitence le dimanche, célébration hebdomadaire de la Résurrection, même en Carême ; c’est pourquoi, pour combler le déficit de ces dimanches, on a anticipé le début du jeûne quadragésimal au mercredi des Cendres, mercredi qui précède le premier dimanche de Carême.
Le mercredi des Cendres et le Vendredi saint sont jours de jeûne ecclésiastique : les fidèles adultes et valides y sont tenus. Le reste du temps, chacun offre à Dieu, avec l’inspiration de l’Esprit Saint, les privations qu’il s’impose.
Les ornements du Carême sont violets, sauf au dimanche Laetare (4e) où ils peuvent être rosés. On renonce à la décoration florale de l’autel et de l’église ; on se prive aussi d’accompagnement instrumental pour les chants. Outre ces pratiques traditionnelles de pénitence liturgique, ou en leur place, d’autres signes peuvent être proposés pour l’appel à la conversion.
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Du mot latin ramus : « branche », « branchage » et de son diminutif ramellus. Le dimanche qui précède la fête de Pâques, appelé « dimanche des Rameaux et de la Passion », l’Église célèbre solennellement, avant la messe, l’entrée messianique du Seigneur à Jérusalem, telle que les quatre évangiles la rapportent : « La foule nombreuse venue pour la fête apprit que Jésus venait à Jérusalem ; ils prirent les rameaux des palmiers et sortirent à sa rencontre et ils criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » (Jn 12, 12-13).
Ces paroles sont chantées comme Antienne d’ouverture au lieu, différent de l’église, où les fidèles se sont réunis (voir Station) : après une brève allocution, le célébrant bénit les rameaux (en Occident, il s’agit ordinairement non de palmes, mais de buis ou de lauriers) ; le diacre ou, à son défaut, un prêtre, lit le récit évangélique de l’entrée messianique de Jésus et l’on se rend en procession jusqu’à l’église.
La messe de la Passion commence alors par la Prière d’ouverture. La tradition chrétienne veut que l’on emporte, après la messe, les rameaux bénits, pour en orner les croix dans les maisons : geste de vénération et de confiance envers le Crucifié.
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Solennité du dimanche de la Résurrection du Seigneur. L’étymologie du mot est incertaine ; habituellement, on le rattache à la racine hébraïque pâsah, qui signifie « sauter », « passer », « épargner » (cf. Ex 12, 11.23.27), Yahvé épargnant les premiers-nés des Israélites en raison du sang de l’agneau pascal. En fait, il faut peut-être faire remonter le mot « pâque » à la vieille racine sémitique pashahu, qui veut dire « apaiser ».
Le rite de l’agneau pascal était originellement un sacrifice pratiqué par des pasteurs nomades, en vue d’assurer au printemps la fécondité de leurs troupeaux ; en revanche, l’offrande des prémices du blé était un rite de cultivateurs sédentarisés. Rattachés à la libération d’Egypte, ces rites devinrent la Pâque des Hébreux, mémorial de l’agir sauveur de Yahvé pour son Peuple.
Par tout le mystère pascal — Passion, Mort et Résurrection indissolublement —, le Christ, Agneau véritable (Jn 1, 29.36 ; 18, 28 ; Lc 22, 7-16) et vrai Pain de vie (Jn 6, 35), réconcilie les hommes pécheurs avec son Père et scelle la nouvelle Alliance. La Pâque instituée par Jésus assume donc et accomplit, à la fois la célébration du renouveau printanier — sorte de résurrection de la nature végétale et animale, sacralisée dans la plupart des religions — et la célébration du mémorial de la libération historique que Yahvé a réalisée en faveur de son Peuple.
La fête de Pâques, proprement dite, est la Solennité des Solennités de la Résurrection du Seigneur, cœur de toute l’année liturgique ; elle commence avec la Vigile pascale, au soir du Samedi saint, et se poursuit tout le dimanche ; les cinquante jours du temps pascal ne sont que le déploiement du « jour qu’a fait le Seigneur » (Ps 117, 23).
Chez les Juifs, on immolait la Pâque et on mangeait le repas pascal au soir du 14 du mois de Nizan, jour de la pleine lune de printemps. Le Christ étant mort en croix le vendredi 14 Nizan et ressuscité « le premier jour de la semaine » (Jn 20, 1), c’est-à-dire le lendemain du sabbat, trois solutions se présentaient aux chrétiens pour célébrer la fête de Pâques : soit la fixer au surlendemain du 14 Nizan, que ce 14 tombe un vendredi ou non ; soit la placer au dimanche suivant la pleine lune de printemps ; soit enfin, comme les Quartodécimans, au IIe siècle, en Asie mineure, la maintenir au 14 Nizan même.
Au concile de Nicée (325), la fête fut fixée au dimanche suivant la pleine lune de l’équinoxe de printemps. Cependant, en raison de computs différents, les églises d’Orient et d’Occident n’ont pas la même date de célébration. Il est régulièrement question de fixer la fête de Pâques à un dimanche stable (premier ou deuxième d’avril), et il faut noter que le deuxième concile du Vatican ne s’est pas opposé à cette perspective (voir l’Appendice de la Constitution sur la sainte Liturgie), mais les Orthodoxes s’y opposent vigoureusement.
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Du mot grec pentècostè (hèméra) : « cinquantième (jour) ». Dans l’ancienne Alliance, la fête de la Moisson (Ex 23, 16 ; 34, 22) ou fête des Semaines (Lv 23, 15-22) célébrait les prémices de la moisson des blés sept semaines après la Pâque, donc le « cinquantième » jour après la fête du printemps (cf. Tb 2, 1). Le chiffre de cinquante, qui boucle une semaine de semaines, évoque une plénitude ou bien, comme dans l’institution israélite du jubilé (sept semaines d’années ; cf. Ex 21, 2 ; 23, 10 suiv. ; Lv 25, 3 suiv.), un renouvellement complet.
Comme le Peuple d’Israël n’était sorti d’Egypte — la Pâque — qu’en vue de l’Alliance au Sinaï, la fête de la Pentecôte est devenue l’anniversaire du « Jour de l’Assemblée » (Dt 9, 10; 10, 4; 18, 16) intervenu environ cinquante jours après la libération d’Egypte (cf. Ex 19, 1 : « le troisième mois »). Né à la Pâque, le Peuple-Épouse trouve la plénitude de son être et son affranchissement total au moment de l’union avec Yahvé, lors de l’Alliance.
Dans la nouvelle Alliance, le Christ lave et rachète son Église par le sacrifice du Calvaire où déjà, radicalement, il lui donne son Esprit (Jn 19, 30) ; au jour de la Résurrection, Jésus communique l’Esprit à ses apôtres, en vue de leur mission qui va poursuivre la sienne (Jn 20, 22-23) ; mais ce n’est que cinquante jours après la mort de Jésus — au jour de la Pentecôte (Ac 2) — que l’Esprit vient renouveler toute l’Église en la plongeant (cf. Ac 1, 5) dans le « Fleuve de vie » (Ap 22, 1) qu’il est.
Le Mystère pascal ne trouve donc sa pleine dimension que dans la plénitude de la Pentecôte où l’Église reçoit les prémices de son héritage (Ep 1, 13-14) et exerce son être liturgique en chantant, sous la motion de l’Esprit, « les merveilles de Dieu » (Ac 2, 11).
La Solennité de la Pentecôte clôt le temps pascal et l’on éteint le cierge pascal au soir de ce jour. L’ancienne octave a été supprimée, pour que le « cinquantième » jour retrouve pleinement sa fonction d’achèvement ; par contre, les dix jours qui séparent l’Ascension de la Pentecôte sont célébrés comme une solennelle préparation à la venue de l’Esprit, dans l’assiduité à la prière auprès de Marie, Mère de Jésus (Ac 1, 14). Voir Esprit saint.
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La Solennité de tous les saints semble liée, historiquement, à la dédicace de l’ancien temple romain du Panthéon par le pape Boniface IV au début du vIIe siècle. Originellement dédié à tous les dieux — c’est le sens du nom en grec — le Panthéon fut consacré à Marie et à tous les martyrs, auxquels on ajouta plus tard les confesseurs. L’anniversaire de la dédicace du Panthéon, et donc la fête de tous les saints, fut fixée d’abord au 13 mai, puis, en 835, au 1er novembre.
La fête de la Toussaint unit l’Église de la terre à la béatitude de l’Église du ciel : cette célébration groupe non seulement tous les saints canonisés (voir Saints), c’est-à-dire ceux dont l’Église assure, en engageant son autorité, qu’ils sont dans la Gloire de Dieu, mais aussi tous ceux qui, en fait et les plus nombreux, sont dans la béatitude divine. Comme la fête de la dédicace, la Toussaint donne un avant-goût de la liturgie éternelle, celle que la liturgie de la terre inaugure (cf. Vatican II, Constitution sur la sainte Liturgie, n° 8).
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Date de dernière mise à jour : 06/02/2023
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